Plate 3
"Midas' ears discover their master"
Moriae Encomium
Illustrated by Hans Holbein the Younger
Single Greeting Card (with matching Envelope)
Code: H ME3 SGC |
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Reproduction on 8x12" sheet
Code: H ME3 8x12 |
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Reproduction on 12x18" sheet
Code: H ME3 12x18 |
Holbein's illustration shown in Plate 3 from Moriae Encomium is associated with the following text drawn from
John Wilson's 1668 translation:
For I am, as you see, that true and only giver of wealth whom the Greeks call Moria, the
Latins Stultitia, and our plain English Folly. Or what need was there to have said so much,
as if my very looks were not sufficient to inform you who I am? Or as if any man, mistaking
me for wisdom, could not at first sight convince himself by my face the true index of my
mind? I am nocounterfeit, nor do I carry one thing in my looks and another in my breast.
No, I am in every respect so like myself that neither can they dissemble me who arrogate
to themselves the appearance and title of wise men and walk like asses in scarlet hoods,
though after all their hypocrisy Midas' ears will discover their master.
The associated French text from L'Eloge de la Folie (1728) follows:
Je suis, & je vous en fais juges, je suis cette vraye Donneuse de biens, qu'on appelle partout
la FOLIE. Et même, qu'étoit-il besoin de le dire? N'ai-je pas le visage parlant? Ne portai-je
pas sur le front tout ce que je suis? Si qualqu'un se méprenoit assex grossierement pour
soutenir que je suis Minerve, ou la Sagesse, il n'a qu'à me regarder fixement: il me
connoitra tout d'abord, & à fond, sans que j'employe les paroles, qui sont le fidele miroir
de la pensée. Il n'y a chez moi, ni fard ni déguisement: telle je parois, telle je suis dans
l'ame; toujours semblable à moi-même. Cela est si vrai, que ceux de mes sujets qui, sous le
masque de la Sagesse, voudroient passer pour sages, ne sauroient me cacher: ce sont des
Singes qui marchent en habit de pourpre; ce sont des Anes qui se promenent sous la peau
du Lion; & quelque soin qu'ils apportent à se contrefaire, on ne s'y trompe jamais; de
quelque endroit que ce soit, une paire d'oreilles éminentes découvre toujours son Midas.